De la Bourgogne à Calais

La famille COURAGEUX est installée dans le Pas de Calais depuis 1789. Edmé François né en 1760 à Sens, compagnon serrurier, quitte les berges de l’Yonne et monte vers le Nord.

« L’odeur du poisson lui devenait insupportable !

  • Bonjour Watson, cela faisait longtemps que tu n’avais pas mis ton grain de sel ! Peut être que le poisson se faisait plus rare, peut être qu’il voulait vivre autrement, qui sait ?!!Il a dû faire son apprentissage chez un maître serrurier avant d’entreprendre son tour de France.
  • Tes ancêtres sont des pêcheurs en Bourgogne mais il n’y a pas la mer en Bourgogne ?
  • Watson ! Tu aimes jouer à l’imbécile mais avec moi ça ne marche pas. La pêche dans les fleuves est monnaie courante à cette époque et tu le sais.
  • 1789, la prise de la Bastille, il n’était pas bon de battre la campagne. Tu frappes à une porte pour demander gîte et couvert, Tu te retrouves devant un Monsieur « de « …, Un pauvre bougre qui n’a que la particule de noble et tu te retrouves vers l’échafaud dans la même charrette que lui.« 
  • Comme tu y va fort Watson ! Il serait le plus malchanceux sur terre. Près de Dunkerque, il rencontre sa dulciné l’épouse et s’installe à Saint Omer dans le pas de Calais. C’est en 1880 que son petit-fils Edouard, attiré par l’essor économique, s’installe à Calais.

J’ai trouvé trois COURAGEUX vivant à Sens dans l’Yonne. Claude, Simon et Nicolas. Dans les actes j’ai eu confirmation du lien de parenté de Claude et Simon, ils sont frères quant à Nicolas, il vit dans un autre quartier et je n’ai pas approfondi mes recherches.

  • Myope de naissance, l’âge ne doit pas améliorer les choses ? ! Tu est bigleuse ma Catherine ! Je te vois avancer ton visage au plus près de l’écran malgré le zoom. Pas de bisou c’est plein de microbes. Je me tais, pas la boite s’il te plait !
  • Toujours aussi effronté M. Watson, les demoiselles bottines te gardent une place.

Claude et Simon sont arrivés vers 1640 à Sens. Durant sept générations, ils ont exercé le métier de pêcheur. Ils ont obtenu une certaine notoriété, ont participé à la vie de leur quartier, ont marié leurs enfants. Mais d’où venaient-ils ? Tout au long de l’Yonne puis de la Seine, j’ai trouvé des familles nommées COURAGEUX. Suis-je descendantes de ses familles Normandes ?

  • N’oublie pas qu’il y a des COURAGEUX, dans le Sud, dans l’Est de la France et à Paris.
  • Je sais Watson. Dans le sud c’est un enfant abandonné qui a reçu ce nom de famille de l’état civil. A Paris, les COURAGEUX sont issus des régions que tu as citées. Pour l’Est, c’est un grand mystère, je ne m’y suis pas encore penchée.

Selon Geneanet voici l’étymologie de mon nom :

Altadill : Nom fréquent en Catalogne, mais autrefois absent en Roussillon. On trouve aussi la forme Altadell. Il s’agit d’un nom d’origine arabe, datant de l’occupation de l’Espagne par les Maures. On le rencontre également en Turquie aujourd’hui. On pourrait le décomposer en al + tadill, le dernier mot pouvant être rapproché du nom Thadée (< araméen taddai = courageux). Signalons qu’en turc contemporain altadill signifie six (altï) langues (dil). Y a-t-il un rapport avec le nom de famille ou n’est-ce qu’un hasard ?

Et si, en fin de compte, c’est un adjectif bien porté qui est devenu un nom de famille !

  • Tu as raison Catherine, c’est un homme courageux «