De la Normandie à Calais

Il pleut, chaque goutte d’eau fait chanter le zinc qui recouvre le chéneau. J’aime la pluie, elle me fait encore plus apprécier la chaleur de mon foyer. Il est encore tôt, je m’assois devant mon écritoire. Catherine, m’a fait parvenir des informations sur son arrière grand père Georges, Henri, Victor LE PETIT. A son retour d’Amérique, avec sa femme et son fils, ils restent quelques mois chez son père Joseph. Vers 1874, la famille déménage à Calais, Etienne est né en 1873 à Boulogne sur Mer. Sur leurs 7 enfants seulement 3 restent à Calais : Georges le grand père de Catherine, il aura 17 enfants de ses deux unions, sa sœur Blanche et son frère Walter, Rose est morte enfant, les autres à Paris.

C’est mon très cher Etienne LE PETIT, soldat de Napoléon Ier qui s’installe à Boulogne sur Mer. J’ai eu le plaisir de discuter avec lui en cette année 1805. C’est lui même qui m’a annoncé qu’il comptait s’enraciner dans cette belle région que Catherine nomme les Hauts de France.

Honfleur

Etienne m’a parlé de ses parents Jean baptiste et Marie Catherine DUVAL, de ses deux frères Jean Baptiste l’ainé et François le plus jeune, de ces grands parents Julien LE PETIT et de Scholastique CRESPION mariés à Vire vers 1735. Aucune archive pour certifier ces dates, un incendie a tous détruites. Par contre, leur 5 enfants sont bien identifiés dans cette ville : François 1737-1779, Bertine 1740-1801, Charles 1741-1753 et Louis 1744-1755. Bertine est morte demoiselle, les 2 derniers sont partis bien trop jeunes.

Vire

C’est dommage d’avoir si peu d’informations sur cette branche familiale. Il faut qu’elle continue ses recherches sur la Normandie et les familles collatérales. Je lui souhaite de belles découvertes.

La pluie a cessé mais le ciel a choisi un camaïeu de gris pour cette fin d’après-midi, je me risque à sortir et me dirige vers la porte Richelieu. De l’autre côté du pont, les jardiniers redonnent de sa beauté au parc du même nom. Il fait frais, l’air est saturé de senteurs : humus, herbes, une vague odeur de fleurs et à chaque coup de vent l’iode inonde et recouvre les autres effluves. Dans les allées du square, je salue des clientes et leurs époux. Le jour baisse, je me rentre chez moi. Le ciel est de plus en plus menaçant, j’allonge le pas. De grosses gouttes mouillent mon chapeau, vais-je arriver à temps ? Je ne vais tout de même pas héler un fiacre pour le peu de chemin qu’il me reste.

Je tourne la clef dans la serrure, je ruisselle de partout, des mèches folles ont quitté mon chignon, du rebord de mon chapeau l’eau s’évacue, mon manteau est trempé, ma jupe a ramassé toute la boue du chemin, je suis piteuse. La prochaine fois, je resterai chez moi !

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