Mes premier pas

Pourquoi ?

Mon oncle Georges est le frère ainé de ma mère. Il vivait à Volx un village près de Manosque dans les Alpes de Hautes Provence. Il était la mémoire de la famille. Dans son bureau, des tableaux de la tante Berthe, de ses grands parents Samuel et Catherine BOURGEOIS-POINTEZ, des documents, des objets ayant appartenu à nos ancêtres. Il a vendu sa maison pour vivre en maison de retraite après la mort de Nelly sa femme. Il a pris ce qu’il pouvait dans sa chambre et le reste a du être stocké. A sa mort en 2015 tout a disparu, volé ou jeté je n’en sais rien.  Peut-être qu’un jour, au détour d’une braderie, un généalogiste me contactera pour m’annoncer qu’il a des archives qui concernent ma famille. 

Après maintes réflexions c’est en juin 2017 que j’ai décidé que mes ancêtres ne connaitront pas l’oubli.

Je me suis fait parrainer sur GENEANET pour commencer mes recherches, puis j’ai pris un abonnement une petite semaine plus tard. Je me suis inscrite sur tous les sites possibles pour bénéficier du mois d’essai gratuit.

Comme tout le monde, j’ai commencé avec le livret de famille et les souvenirs de ma mère. COURAGEUX n’est pas un nom répandu, j’ai donc commencé par la lignée de mon père. Les journées, les soirées n’étaient plus assez longues, je courais après le temps, le ménage, la nourriture devenaient secondaires, un sandwich, un plateau télé et je m’y remettais.

J’avais des bouts de papier un peu partout, je m’y perdais, j’ai donc commencé à prendre des notes sur des carnets. Aujourd’hui ce carnet de note est devenu un journal où je note la date, les nouveautés, les choses à faire et même mon humeur du moment.

En 2019, j’ai fait un test ADN chez MyHeritage. Ces résultats, je les ai transférés sur des sites dédiés généralement écrits en Anglais. Je suis déçue, j’ai contacté beaucoup de personnes en Angleterre, en Amérique, en Australie et autres pays et j’ai eu très peu de réponses. Les pères inconnus, les femmes infidèles ou violées, les enfants abandonnés font partie de notre histoire généalogique. J’ai des connections avec des régions de France qui n’apparaissent pas dans mon arbre et d’autres qui me sont familières. Par exemple la Normandie. C’est le lieu d’origine de la famille LE PETIT. Des archives brulées, un nom très commun dans cette région m’empêchent de compléter cette branche. La généalogie n’est pas seulement faite de liens directs, il faut s’intéresser aux frères et sœurs, oncles et tantes, demi-frères et demi-sœurs, nous partageons tous au moins un brin d’ADN. 

Très vite, la généalogie a pris une place immense dans ma vie, c’est devenu une passion. Et je ne vous parle pas de la montée d’adrénaline quand je trouve un acte cherché depuis longtemps, quand je reçois des mairies des actes qui me révèlent des choses inconnues, quand des photos anciennes me sont offertes. C’est aussi des moments de » raz le bol » où j’ai envie de tout mettre dans un tiroir et faire autre chose mais la curiosité est la plus forte : « Ce n’est pas un échec, une frustration qui va me mettre à terre ». Ce qui est très difficile pour moi c’est aussi l’incompréhension des autres, de ma famille qui me prennent pour une illuminée. Heureusement, sur mon parcours, je rencontre de vrais passionnés, une entraide réciproque, de l’indulgence et de la compréhension. Non, je ne vais pas parler des râleurs, je ne veux pas casser l’ambiance.

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